Choisir la vérité

Dec 10, 2020

 

De nos jours, il est commun de voir des personnes se laisser déstabiliser lorsqu'ils entendent ceux qui ont quitté un chemin de bien, un chemin qui les menait vers Dieu critiquer ce chemin ainsi que leurs anciens compagnons de route. Et on peut les comprendre, il est naturel de douter lorsqu’on n’a pas reçu directement un enseignement ni goûté soi-même à une expérience de vérité, d’autant plus lorsque l’on entend ceux qui n’ont pas réussi à suivre et à bénéficier de ce chemin le critiquer ouvertement.

Il faut comprendre que les fausses voies existent bel et bien et que les dangers de l’égarement sont bien réels. Il peut donc être perturbant pour une personne qui a peur de s’engager d’entendre un discours très péjoratif sur une voie qui lui semblait jusque-là claire et lumineuse.

Alors comment distinguer le discours d’une personne qui se détourne d’une voie de Vérité et d’une autre qui fuit une voie de mensonge et de manipulation ? Grâce à Dieu, nous ne sommes ni seuls, ni démunis, il nous suffit de nous tourner vers notre Source et notre seul vrai repère qui nous a donné toutes les clés afin de pouvoir démêler le vrai du faux et faire preuve de discernement. Car comme pour toute chose, la voie nous a été balisée, indiquée et clairement distinguée. Il suffit de suivre les pas du Bien-aimé pour ne jamais se laisser dévier et de chercher dans le Qor’an et dans les narrations prophétiques ce qui est dit à ce sujet.

 

 

LE DÉSILLUSIONNEMENT LÉGITIME

Le désillusionnement légitime existe, et nous en avons un exemple parmi les nobles compagnons. Il s'agit de notre maître Salman Al Farissi (que Dieu nous connecte à son héritage béni) qui, avant de rencontrer l’Envoyé de Dieu, vivait aux côtés d’un prêtre-gourou abuseur. Maltraité, humilié, Salman continuait pourtant de le servir et acceptait sa situation puisqu’il pensait que c’était ce que Dieu attendait de Lui, car même s’il était avec un faux guide, lui était un vrai aspirant à Dieu.

Lorsque le prêtre est décédé, sa supercherie fut révélée au grand jour : il accumulait des richesses prélevées à la population pour s’enrichir et se constituer un trésor personnel. Voici donc notre ancêtre, Salman al-Farissi, qui réalise que ce qu’il a vécu était sans aucun doute des mauvais traitements abusifs de la part d’un être fourbe qui n’avait d’autre but que de l’asservir et de le dominer. Face à cette prise de conscience, a-t-il basculé dans la rancœur ou dans la noirceur ?

Non, bien au contraire. Il a assisté au spectacle que lui offraient les membres de sa communauté qui, furieux, ont voulu brûler la dépouille du gourou et le priver d’un enterrement digne de ce nom. Et il s’est opposé à cela. Il a pris sur lui de l'enterrer et de prier pour lui, en souvenir d’un geste de générosité que son ancien maître avait eu envers lui. Et quelle générosité ? Le souvenir d’un simple verre d’eau donné par pitié un jour où il l’avait lui-même battu. Aucune rancœur, aucune noirceur pour la personne au grand cœur…

Notre maître Salman est sorti encore plus grand et plus vrai de cette expérience qu’il ne l’était auparavant, et non pas détruit, cassé, et désabusé. Et on sait comment Dieu l’a honoré par la suite, en lui faisant rencontrer le Guide Suprême envoyé pour toute l’humanité, le Prophète Mohammed (que Dieu continue de nourrir son être, sa lumière et notre connexion à lui) à qui il a raconté son histoire et dont la demande était, les larmes aux yeux : “est-ce que je peux encore prier pour lui ?”.

 

 

 

 Nous parlons souvent de la nécessité de bâtir une personnalité saine, du fait que c’est là le projet de l’islam, car seule une personnalité saine pourra répondre à l’appel de son Seigneur et aux besoins de son contexte. Voici l’un des traits de personnalité perdus qu’il nous faut reconquérir si nous souhaitons voir cette nouvelle figure islamique émerger : la loyauté. Nos ancêtres l’ont conservé jusqu’à récemment dans l’histoire, puisqu’il était coutume d’entendre nos anciens dire qu’il fallait se rappeler à vie et honorer la personne qui leur a offert “le sel et l’eau”... Le sel et l’eau.

Alors que dire des repas partagés, des larmes versées, des rires communiqués, des naissances célébrées, des mariages et des décès vécus ensemble… Aujourd’hui, on oublie tout le bien tellement vite, et on s’accroche à ce qu’on a mal perçu avec tant de force et de détermination, balayant tout le reste d’un simple revers de la main. Que Dieu nous pardonne et nous protège.

 

 

CELUI QUI N’ARRIVE PAS À GRIMPER JUSQU’EN HAUT DU PALMIER

Il s’agit d’une loi naturelle : si une personne résiste à quelque chose de Vrai, de Bon et de Grand, il va finir par critiquer cette chose et dire que c’était faux. Car pour l’être humain qui choisit de rester dans l’inconscience et l’ingratitude, le faux est forcément extérieur, autre. On entend rarement une personne dire “ce chemin est celui de la vérité, mais je n’ai pas réussi, je n’ai pas été capable de suivre les conseils qui m’ont été donnés”...

Mais ces personnes qui ont quitté cette voie ont-ils vraiment suivi ce chemin ? Est-ce qu’ils ont vraiment mis en pratique ce qu’on leur a conseillé de faire et se sont-ils vraiment abstenus de faire ce qu’on leur déconseillait de faire ? Se sont-ils remis en question au moins une fois avant de se mettre à critiquer et médire en public ? Ou n’ont-ils fait que résister à ce chemin, tout en proclamant vouloir le suivre à qui voulait l’entendre ?

Dieu dit dans Son Saint Qor’an :


"(...) Et comme ils ne se seront pas laissés guider par lui (le message de vérité, le guide) ils diront : Ceci n'est qu'un vieux mensonge ! Ce n’était que fausseté !"
S. 46 - V. 11

 

Voilà le sort de l'être humain lorsqu'il est pris dans les courts-circuits de ses pseudo-analyses, lorsque son mental vient se déguiser et prendre l’apparence du rationnel, lorsqu’il cherche des justifications systématiques à ses mauvais choix et à ses mauvaises actions.

Comme ma grand-mère (que Dieu la couvre de Son Amour) avait coutume de dire : "celui qui n’arrive pas à grimper jusqu’en haut du palmier finira par dire que ses fruits sont pourris". Et comme le dit l’adage, "qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage" ! Celui qui veut quitter un chemin trouvera des justifications à sa décision, des prétextes et attribuera tous les torts à celui qu’il a quitté, et jamais à lui-même. Et lorsqu’il lui arrivera de s’attribuer quelques torts, ce sera pour souligner que ce n’est là qu'un excès de sa propre qualité ou une conséquence du mal qui lui a été fait…

Souvent, nous nous trouvons dans cette position : au lieu de faire face à la réalité devant nous, au lieu d'apprécier les opportunités qu’elle nous offre, au lieu de se concentrer afin de prendre la bonne direction et de fournir l’effort nécessaire pour surmonter les obstacles (en nous) qui nous bloquent l'accès au Grand, au Beau et au Vrai qui est bien manifeste devant nous, nous préférons fuir vers une posture de victimisation, de défaitisme et/ou encore de déni en construisant des théories et des superstitions qui nous confortent dans notre lâcheté et notre médiocrité…

Et ces théories ont beau avoir l'air d'un discours argumenté, ce ne sont pas de vraies analyses basées sur les simples faits, ce sont juste des fuites du mental basées sur une interprétation biaisée et subjective qui permet de rester dans sa zone de confort et dans sa position victimaire.

 

 

DIEU TE DEMANDERA DES COMPTES

Fais tes choix en pleine conscience, et en pleine introspection car Dieu te demandera des comptes sur ce que tu as pu vivre, sur ce que tu as pu voir et entendre par toi-même… ne te laisse donc pas déstabiliser par les théories et suppositions de ceux qui, pour te vaincre et t’amener dans leur chemin, pour se sentir légitimés dans leur mauvais choix et dans leur chute, viennent soudain te donner des conseils tout en prétextant faire cela parce qu’ils « t’aiment » !

Maintenant, ils « t’aiment » ?

Peut-on réellement parler d’amour ? Non. Ce n'est pas cela l'amour. Les gens qui vivent à travers le mental ne savent pas aimer, ils ne savent que consommer, utiliser, et ensuite jeter. Comme le font ceux qui deviennent soudainement tes amis durant les campagnes électorales pour utiliser ta voix afin de faire élire leur candidat, et qui finissent par t'oublier par la suite lorsqu’il s’agit de tenir leurs engagements. C’est la même chose en effet, tout cela n’est que politique et manœuvre utilitariste, bassesse et invitation au vide.

Choisis la Vérité propre, et non les noms propres. Emprunte le chemin de la Vérité, et là, tu rencontreras tes vrais compagnons de route. Les “noms propres” changent très souvent de position mais la vérité, elle, ne change pas. Elle est immuable et constante. Comme le disait notre Maître et Imam Ali ibn Abi Talib (que Dieu nourrisse son être et nous connecte à son héritage de lumière) : “Ne sois pas un homme qui connaît la Vérité grâce aux hommes. Connais la Vérité, et à ce moment-là, tu connaîtras les hommes (de Vérité)”... car ils vont se comporter d’une certaine façon, et utiliser un certain langage.

Avant d’écouter la parole d’une personne qui vient nous mettre en garde, il est important de faire un pas de côté et d’observer son attitude, son comportement, sa vie (ou ce qu’elle en montre). Car il y a des signes clairs et évidents en réalité de l’état d’une personne : les signes de ceux qui ont retrouvé le bien après avoir été dans la fausseté sont clairs et les signes de ceux qui sont tombés dans l’égarement après avoir été dans la guidance sont clairs - et encore une fois, tout a été explicité dans le Qor’an et la sunna.

Et Dieu nous dit :

 

“Est-ce que celui qui était mort, et à qui nous avons redonné vie, et à qui nous avons accordé une lumière grâce à laquelle il marche parmi les humains, est semblable à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ? C’est ainsi que ce qu’ils faisaient a été rendu attrayant à ceux qui s’obstinent à demeurer dans l’ingratitude.”
S.6 - V.122

 

 

LES SIGNES DU PASSAGE DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE

Si une personne quitte un chemin d’égarement, elle devient tout simplement une personne illuminée. Libérée du carcan de l’erreur et du faux, elle va aller bien, et cela va se voir sur elle : ce sera une personne positive, qui souhaite le bien aux autres, et qui s’éloigne des péchés (et la médisance est un des plus grands péchés, rappelons-le - alors que dire de la vulgarité, de la calomnie, de la violence gratuite, etc.).

Il faut comprendre et connaître Dieu, et c’est là le but de toute cette vie, de tout ce chemin. Dieu ne guide pas quelqu’un hors des ténèbres pour le laisser dans la semi-lumière. Il ne guide pas et ne libère pas à moitié, au contraire, Il donne une guidance complète, évidente et claire.

En ce sens, le Prophète, notre cher et Bien-aimé Mohammed (que Dieu continue de nourrir son être, sa lumière et notre connexion à lui) a dit : “lorsque celui qui était dans la mauvaise voie trouve la Vérité, lorsque la lumière entre dans sa poitrine, son cœur s’élargit, et la personne se trouve beaucoup plus sereine (c’est à dire beaucoup plus encline au don et au pardon)”.

On se retrouve alors avec une personne qui est concentrée sur le bien et sur la recherche de Dieu, une personne qui sait que le temps sur cette terre lui est compté et qu’elle n’a pas de temps à perdre. Une personne qui va avoir une bonne relation avec Dieu et une bonne opinion de Lui et des personnes qui l’entourent. Une personne qui sait que la clé de sa réussite (qui n’est autre que sa relation avec Dieu dans ce monde et dans l’autre) se trouve dans le travail sur elle-même, sur ses défauts et sa personnalité, et qui veut absolument trouver des occasions de donner et pardonner, afin de sauver son âme. Et cela va sans cesse grandissant, de manière exponentielle, comme Dieu nous le dit dans le Qor’an : “Dieu donne plus de guidance à ceux qui suivent le chemin de guidance”.

 

 

LES SIGNES QUE LA VOIE DÉLAISSÉE ÉTAIT UNE VOIE DE VÉRITÉ

Là encore, il y a des signes qui indiquent que la personne a délaissé une voie qui était une voie de Vérité. Il suffit d’observer les gestes et les paroles d’une personne pour voir si la voie qu’elle a laissée était une voie de bien, car l’égarement manifeste, le basculement dans les péchés de ceux qui quittent ou s’écartent d’un chemin quelconque est une preuve en soi. C’est en tout cas la thèse que présente le Saint Qor’an : si des personnes qui quittent un chemin s’égarent et tombent dans les péchés après cela, c’est un signe que ce chemin était un bon chemin. C’est ce que notre Seigneur Tout Puissant nous dit lorsque nous lisons :

 

“Et raconte-leur l'histoire de celui à qui Nous avions donné Nos signes (nous lui avons donné accès aux enseignements et aux hommes qui le rapprochent de Nous et qui l’invitent à Nous) et qui décida de s'en écarter. Le Diable, donc, l'entraîna avec lui et il devient ainsi du nombre des égarés

Et si Nous avions voulu, Nous l'aurions élevé par ces mêmes enseignements (s’il avait décidé de les suivre et de se mettre à leur service, ne cherchant que Notre Face et Notre Agrément), mais il préféra se tourner vers la terre et suivre sa propre passion. Il est semblable à un chien qui halète si tu l'attaques, et qui halète aussi si tu le laisses (...) Raconte et transmets le récit. Peut-être réfléchiront-ils !”
S. 7 - V. 175-176

 

 

UN DIABLE POUR COMPAGNON

Dieu nous explique aussi que :

 

“Et quiconque s'aveugle (et s'écarte) du chemin du rappel et de développement de conscience et de connexion à Celui qui est Plus Proche de vous que vous-même et qui vous aime plus que vous ne vous aimez vous-mêmes (ar-Rahman), Nous lui désignons un diable qui devient son compagnon inséparable.”
S. 43 - V. 36

 

Il s’agit là d’une Vérité absolue.
Celui qui fuit le bien ne trouve que le mal.
Celui qui fuit la vérité ne trouve que l’illusion.
Celui qui délaisse la voie de l’investissement dans un chemin de bien ne trouvera que shaytan pour l’accueillir… car qui d’autre que shaytan pourrait te décourager de faire le bien et te convaincre de te jeter dans la fournaise du péché ? Et une fois que le compagnon d’une personne est le diable, que peut-on attendre de ses réflexions, de ses prises de paroles et de ses décisions ?

Et il est très facile d’inviter le diable à être son compagnon, lui n’attend que cela en vérité,que Dieu nous protège. Il suffit de délaisser un jour une petite chose que l’on avait l’habitude de faire : un wird, une amitié, une bonne pensée ou opinion. Il suffit de décider un jour de ne plus assister au cercle de développement de conscience que l’on avait pour coutume de fréquenter assidûment, tout cela parce que l’on commence à penser du mal de ses frères et sœurs ou que l’on préfère rester vautré dans sa paresse. Il suffit de commencer à penser que l’on est déjà assez bien avancé dans la voie, ou que tout cela est du luxe, du superflu.

L’invitation vient donc de nous, et la personne qui tourne le dos au bien que Dieu lui a offert fait un choix. Le diable va donc entrer là où il n’avait pas accès auparavant, et il faut comprendre ce que cela signifie d’avoir “un diable pour compagnon”, que Dieu nous protège. Lorsqu’un diable devient le compagnon d’une personne, il va s’immiscer et influer partout : dans ses pensées les plus profondes, dans ses sentiments qui se verront exacerbés et toujours centrés sur elle-même, dans le sentiment d’injustice et de victimisation qu’elle va ressentir, et par lequel elle finira même par se définir. Il va aussi la pousser aux péchés toujours plus graves les uns que les autres, en lui permettant de se justifier et d’accuser les autres d’être à l’origine de sa propre déviance.

Ecoutez Dieu Lui-même vous dire :

 

“Le Diable vous fait craindre l'indigence (et vous décourage de dépenser et d’investir dans le bien) et vous commande des actions honteuses, tandis que Dieu vous invite au pardon et à une faveur venant de Lui…”
S. 2 - V. 268.

« Au-delà de la vérité qu'y a-t-il donc sinon l'égarement ? Comment alors pouvez-vous vous détourner ?» S. 10 - V. 32

 

 

UNE AISANCE ET UNE FORCE DANS LA POLÉMIQUE

Aussi, un autre signe peut vous aider à repérer la qualité de la voie délaissée par une personne. Notre bien-aimé Mohammed (que dieu continue de nourrir son être, sa lumière et notre connexion à lui) a dit : “A chaque fois qu’une personne délaisse un chemin de bien, elle va être éprouvée par une nouvelle aisance et force dans la polémique (al-jadal)”. Et on voit les personnes qui sont dans la mise en garde systématique et dans la volonté de détruire ce que d’autres ont consacré leur vie à construire trouver une grande force et beaucoup de facilité dans la polémique et l’argumentation.

Ainsi, il suffit d’observer l’attitude de la personne qui s’est éloignée d’une voie pour juger de la qualité de cette voie délaissée. Si vous êtes face à quelqu’un qui est dans la moquerie, la vulgarité, la médisance, la calomnie, la polémique à n’en plus finir, le dévoilement des secrets qui lui ont été confiés, quelqu’un qui ne prie plus et qui se met à boire ou à prendre de la drogue, alors vous pouvez être sûrs que cette voie était une voie de lumière, et que la personne s’est tout simplement, et très tristement jeté dans les bras du diable, ni plus ni moins. Et ce même si elle prétend que ses péchés sont le résultat des soi-disant abus qu’elle aurait subis - encore une façon de se déresponsabiliser, de se dédouaner et de rester une victime éternelle des autres. C’est un cycle infernal en réalité : Dieu les a conduits dans une voie où ils n’arrivent pas à s’épanouir - c’est de la faute des autres. Ils quittent cette voie, et n’arrivent toujours pas à s’épanouir - c’est encore de la faute de ces mêmes personnes qu’elles ont pourtant quittées.

Toutes les clés de discernement nous ont été données, à nous d’en prendre connaissance et de demander à Dieu de nous guider vers sa Lumière en toute occasion et en tout temps.

 

 

LE SCRIBE DU PROPHÈTE OU LE DÉSILLUSIONNEMENT AUTO-INFLIGÉ

Si des personnes ont quitté une voie de Vérité, c’est en général pour deux raisons. Soit elles n’ont jamais vraiment cru à ce qu’elles vivaient et jouaient un rôle depuis le début, soit elles se sont elles-mêmes infligées ce désillusionnement, que ce soit par la fréquentation de personnes qui critiquent la voie, ou par simple auto-sabotage.

Ainsi était l’un des scribes du Prophète (que Dieu continue de nourrir son être, sa lumière et notre connexion à lui), une personne à qui Dieu a donné une proximité physique de par sa capacité à savoir écrire qui était rare dans l’entourage du Prophète à cette époque. Il a donc été privilégié par ce statut, par cette porte d’investissement rêvée : celle d’être un des premiers récepteurs de la Révélation de la bouche même du Prophète (que Dieu continue de nourrir son être, sa lumière et notre connexion à lui) et de pouvoir en retranscrire chaque verset, chaque mot, chaque lettre.

Après avoir assisté à nombre de miracles et de preuves de la véracité du Prophète et de son message, le scribe a tenu à entretenir des relations avec des personnes qui instillaient le doute en lui, à tel point qu’il a fini par trahir celui qui l’avait comblé d’amour et de faveur. Il a par la suite passé son temps à critiquer notre Bien-aimé tout autour de lui et ses médisances ont retardé la conversion d’un certain nombre de personnes qui étaient prêtes à embrasser la lumière divine juste avant de croiser sa route.

 

 

CHACUN SON TEXTE

Ce scribe a été honoré par un des contextes les plus faciles qui soient à nos yeux : proximité physique, proximité de l’enseignement, regard du Prophète (que Dieu nous nourrisse de sa lumière) posé sur lui… Et il a choisi d’écrire un des textes les plus négatifs de l’Histoire, un texte d’ingratitude. Pour autant, a-t-il empêché la lumière du Prophète (que Dieu nous connecte à son âme) de se diffuser ? L’a-t-il diminuée, ou altérée ? Non. A-t-il empêché le Messager de Dieu d’écrire le plus beau des textes ? Aucunement.

Il a certes retardé la conversion de certains, mais pour un temps seulement dans la majorité des cas. Il est devenu un contexte difficile pour eux, ce qui va augmenter le rang auprès de Dieu de ceux qui sont parvenus à se réconcilier avec leur Créateur malgré tout. Et quant à ceux qui n’ont pas su trouver leur chemin de retour, s’ils restent responsables de leur texte, de leur choix et de leurs actes, ils le maudiront certainement le Jour du Jugement, et pourront être exonérés d’une partie de leur poids qui lui reviendra de fait, à lui, pour avoir contribué à leur égarement.

Voilà la coupe que notre coeur doit prendre, cette coupe de peur qui est vie pour les coeurs qui ne demandent qu’à se réveiller de leur torpeur. Quel que soit le contexte, nous devons écrire notre texte, et écoutez la parole de notre Seigneur :

 

“Quiconque prend le droit chemin ne le prend que pour lui-même et quiconque s'égare, ne s'égare qu'à son propre détriment. Et nul ne portera le fardeau d'autrui. Et Nous n'avons jamais puni un peuple avant de lui avoir envoyé un Messager”.
S. 17 - V. 15

 

Que Dieu nous protège et nous donne le bon discernement. Amine

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