"Qui se connaît lui-même, connaît son Seigneur" disent les sages.
Si prendre conscience de vos défauts ne s’inscrit pas dans un exercice plus large qui vise la véritable connaissance de vous-même, cette même prise de conscience peut devenir une obsession, un voile, voire pire, vous mener au suicide spirituel. Il est important de savoir que réside un réel danger dans le fait de connaître ses défauts si on s’arrête à cette étape du processus.
En effet, beaucoup ont abandonné la voie parce que leurs défauts les ont choqués, ont fait naître en eux un malaise, un mal-être qu’ils n’ont pas réussi à affronter. Ils ont alors répondu à cette réalité en eux par de l’autoflagellation, ce qui a empoisonné leur démarche. Leurs tares sont devenues le poison qui les a découragés et a finalement stoppé leur cheminement.
Connaître vos incapacités, votre ignorance, votre tendance à pécher, ce n’est pas vous connaître vous-même. Ce n’est qu’un PAS *vers* la connaissance de votre moi véritable. Cela devrait vous rendre humbles, fermer la porte de l’arrogance et vous empêcher de faire confiance à votre égo ou de vous fier à lui.
"Beaucoup ont abandonné la voie parce que leurs défauts les ont choqués et ont fait naître en eux un malaise, un mal-être qu’ils n’ont pas réussi à affronter."
A partir de là, vous pourrez entreprendre un authentique cheminement vers Dieu, à condition de continuer votre chemin au-delà de la conscientisation de toutes vos failles et de tous vos mauvais côtés.
Déterrez votre véritable moi. Celui que vous avez senti en vous lorsque vous avez embrassé la voie ou la première fois que vous avez éprouvé en vous ce besoin de parler à Dieu. Celui qui s’est manifesté au fond de vous lorsque vous avez pleuré pour Lui pour la première fois ou encore lorsque vous avez décidé de commencer à prier.
Puis là, lorsque vous vous connaîtrez vraiment vous-même, vous connaîtrez votre Seigneur.
